En vous envoyant ces deux mariages, j’ai voulu vous aider et anticiper vos demandes.
En effet en généalogie ce sont les actes de mariage qui nous apprennent le plus de chose et surtout qui prouvent le plus de choses.
Il existe tellement d’homonymes qu’il est parfois difficile de savoir quel est la bonne naissance de son ancêtre. Une erreur et nous voilà embarqué en ascendance dans une branche qui n’est pas la nôtre.
Vous me direz « Et les mentions marginales, ne sont-elles pas là pour nous informer ? ».
Malheureusement les mentions marginales, "indications du décès et du mariage en marge de l'acte de naissance", ne sont pas systématiques et surtout pas fiables. Ce ne sont pas des « preuves » de la véracité de vos informations. Elles n’ont existé que pendant une courte période, à la fin du 19ème et pendant les deux tiers du 20ème siècle. Quand elles existent c’est bien, mais il faut toujours récupérer les actes cités pour être sûr qu’il s’agit bien de vos ancêtres.
J’ai souvenir, quand j’ai commencé ma propre généalogie il y a plus de 30 ans, avoir demandé une copie de l’acte de naissance de ma grand-mère née en 1901. Quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre qu’elle était morte, alors qu’elle vivait toujours avec nous à Millau !!!!
L’employé de mairie n’avait pas écrit la mention de décès sur le bon acte de naissance. Difficile à croire, mais vécu !
Je donne donc aux personnes qui démarrent leur généalogie le conseil suivant : commencer par chercher à récupérer les actes de mariage de leurs ancêtres. Pour les périodes récentes récupérer d'abord les livrets de famille.
Si on ne peut pas trouver ces actes de mariage, chercher d’abord l’acte de décès de l’épouse qui va apporter une indication sur le nom des parents et surtout sur leur lieu de vie. La coutume voulant que le mariage se déroule chez l’épouse, il y a de fortes chances d’y découvrir l’acte de mariage recherché.
Même les filiations indiquées sur les décès au début du 19ème siècle sont à prendre avec beaucoup de prudence. On y trouve de multiples erreurs : de prénom, confusion entre mère et deuxième épouse du père, et parfois même invention complète.
Encore un exemple tiré de ma propre expérience : pour une de mes ancêtre « Françoise Cassanas épse Jean Dardevet de la Bastide de Trèves » morte en 1852 à l’âge de « 80 ans ». Sur son décès il était indiqué "fille de Jean Cassanas et Elisabeth Belon de Seingleis (St-Jean du Bruel)".
Mais ce couple était complément inconnu à St-Jean et je n'arrivais à retrouver ni acte de mariage, ni contrat de mariage de Françoise avec Jean Dardevet.
Il y avait bien la naissance d'une Françoise Cassanas à St-Jean mais l’âge de naissance ne correspondait pas vraiment (5 ans de différence) et elle était la fille de « Pierre Cassanas et de Catherine Prunier de Seingleis ». Pas tout à fait la même chose que ce qu'il y avait écrit sur l'acte de décès !
J’ai finalement résolu le dilemme, grâce à mes amis du CGA qui ont vérifié la déclaration de succession de ce Pierre Cassanas aux hypothèques, et j’ai effectivement vu qu’il avait une fille mariée à Trèves avec un Jean Dardevet : c’était bien eux mes ancêtres ! Incroyable !
De multiples autres exemples m’ont prouvé que dans cette période (première partie du 19ème siècle), lorsque la personne décédée est âgée, les indications d’âge et de filiation étaient à prendre avec beaucoup de prudence.
Une fois la filiation établie de façon certaine, on peut prendre alors le temps de compléter son arbre avec les actes de naissance et de décès que l’on n’a pas encore obtenus et que l’on aura alors beaucoup plus de facilité à identifier précisément.
Le mariage du 14/02/1851 à Salles Curan de vos ancêtres François RAYNAL et Justine CARRIERE, vous indique avec certitude le nom de leur parents.
De même pour le mariage du 01/10/1845 à Ségur de vos ancêtres François FOUR et Félicie LAVABRE, vous indique avec certitude le nom de leur parents.
Bonnes recherches