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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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Le Viala du Tarn
Communication du 12 septembre 1992, lors de l’assemblée générale
Article mis en ligne le 22 janvier 2009
dernière modification le 3 juillet 2016

par MIQUEL Maurice

Communication de Maurice MIQUEL

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Merci à vous tous d’être venus si nombreux ce soir dans cette église du Viala du Tarn. Le Cercle Généalogique du Sud-Aveyron est heureux de vous y accueillir et espère que vous découvrirez les merveilles et les richesses du patrimoine religieux et de l’art sacré de cette commune.
Tout d’abord nous tenons à remercier Monsieur le curé, le Père CAZOTTES, d’avoir autorisé la présentation qui va suivre en nous recevant dans son église. Nous savons combien il est passionné par tout ce qui touche la mise en valeur du riche patrimoine des paroisses dont il est le pasteur et nous le félicitons de tout coeur pour tous les efforts qu’il fait dans ce sens et les heureuses réalisations qu’il a accomplies.
Déjà ce matin on nous a parlé de la commune aux sept clochers, nous généalogistes, nous situant dans des temps plus anciens, nous disons "la commune aux onze clochers, vous comprendrez pourquoi.
L’explication, si vous le voulez bien, nous allons essayer de vous la présenter en vous donnant un bref aperçu de ce que nous avons appris en consultant les divers registres paroissiaux, notariaux ou actes privés, concernant les paroisses ou chapelles environnantes.

Premier clocher : le VIALA

L’église dans laquelle nous nous trouvons est dédiée à saint Saturnin

Nous savons qu’en 1383 furent réunis au monastère Saint-Sernin lès Rodez un prieuré et une cure sis au Viala, qui dépendaient précédemment du prieur d’Ispagnac en Gévaudan.
En 1472 et 1504 des documents relatent la mise en place de curés.
Ce n’est qu’en 1613 que commencent les registres paroissiaux que nous connaissons (AD12 2E 140-1) ; seuls 11 baptêmes sont mentionnés entre novembre 1613 et décembre 1615, signés du curé Pierre CLOT. ; On ne relève aucun mariage ni décès. C’est le 24 décembre 1615 que le curé François MASNAU nous signale son arrivée de MACIAC, dans le Gers, et nous savons qu’il est issu d’une grande famille bourgeoise de Rodez.
Voici ce qu’il dit : "L’an 1615 et le 24ème jour du moys de décembre, nous maistre François MASNAU prêtre venant de la ville de MACIAC en Gascoinhe serions arrivés au présent lieu du Vialar le 24ème et le 25ème jour et feste de Noël y faict et célébré les troys messes haultes de paroisse et le landemain 26ème aurions prins possession de la recteurie de l’esglise paroichiale dudict Vialar et de ses annexes des Esglises d’Amalon et du Minier, despuis lequel temps nous aurions baptisé aux fonds baptismalx dudict Vialar et enseveli au cementière desdictes esglises du Viala et d’Amalon, lorsque s’en suivent en tesmoing de ce, me suict soubs signé
Il signe son dernier acte de baptême en juillet 1652, il sera donc resté au moins 37 ans.
D’après la tenue d’un livre de compte et de réception des "confraires", qui est conservé au presbytère et pourrait servir à une étude, .nous lui devons la création en 1625 de la confrérie du Saint-Rosaire "en l’honneur de l’Immaculée Vierge Marie" qui se perpétuera environ 120 ans.
Les registres de 1652 à 1678 ayant disparu nous ne connaissons pas la date de sa mort, cependant.il semblerait qu’il ait été remplacé par François ALAUZET, car nous savons que c’est lui qui achète la maison prebytérale le 10-05-1659 (AD12 3E 6587) mais nous ne possédons copie d’aucun acte de B.M.S. signé de sa main.
C’est le 28-03-1678 que le curé BENOIST signe son premier acte et ce jusqu’en avril 1718, soit durant 40 ans. De cette date à février 1720 un nommé PICOU, vicaire, semble avoir assuré l’intérim,(AD12 2E 140-2) pour être relevé par Jean HERAL,(AD12 2E 140-2) suivi de François HERAL dont nous trouvons la prise de possession officielle de la cure du Viala le 20-06-1726, (*). Le 16-09-1731 c’est autre Jean HERAL, prêtre et curé de l’esglise Saint-Clément de Cornebarieu, près TOULOUSE, qui en prend possession (*) le 17-03-1733 (*) c’est François DAURES, clerc de l’église de Salles-Curan, le 13-04-1749 (*) c’est autre Jean HERAL, le 23-09-1749 (*) c’est Jean-Pierre TRUEIL, qui hélas nous a égaré les registres paroissiaux de 1759 à 1769, ensuite Bonnaventure FERRIEU qui teste le 4-06-1781 (*) et le 07-08-1786 (*) c’est Germain SALSON, qui en prend possession et traversera toute la période révolutionnaire, sans trop de problèmes.

Nous relatons ici une page d’histoire inscrite dans les registres paroissiaux de 1778, concernant l’église du VIALAR :
"L’an mil sept cent soixante dix huit et le vingt cinquième jour du mois de juin le sieur CASSAGNES, architecte de la ville de RODEZ, a commencé à démolir le sanctuaire et sacristie de l’église du VIALAR du Tarn et le quinzième jour du mois de juillet suivant, la pierre fondamentale a été bénie par M° Jean-Pierre SAQUET licencié en droit canon, prieur-curé de St-Hyppolite de CANDAS, vicaire forain du district de MONTJAUX. Le nom de Madame de LAROCHE-LAMBERT, abbesse du monastère et prieuresse du VIALAR, avec sa date ont été placés dans le fondement à l’angle du côté du midy et le douzième jour du mois de janvier de l’année mil sept cent soixante dix neuf la bénédiction du sanctuaire a été faite , la messe solennelle et le TE DEUM chantés en action de graces par moy susdit prieur à laquelle cérémonie ont assisté : M° Pierre LUCADOU, procureur forain curé de MONTJAUX, M° Bonnaventure FERRIEU, docteur en théologie, curé du VIALAR, M° Germain SALSON vicaire dudit VIALAR, M° François HERAL bâchelier en théologie, diacre, M° Bernard-François COMITIS, avocat en parlement et juge dudit VIALAR, M° Jean-Pierre HERAL, avocat et juge des CANABIERES, le sieur Pierre FARAMOND, bourgeois, habitants dudit VIALAR soussignés, et le plus grand nombre des paroissiens qui requis de signer ont dit n’estre nécessaire ou ne savoir".
Ont signé : SAQUET, LUCADOU, FERRIEU, SALSON, HERAL

Notes de Robert AUSSIBAL : "La pierre de dédicace, placée au-dessus du claveau central de l’arc-doubleau en plein cintre, fermant ladite chapelle ouvrant perpendiculairement sur la nef, est certainement la pierre de fondation récupérée et réemployée dans la construction. L’inscription nettement lisible, est bien au nom de Madame de LAROCHE-LAMBERT, abbesse, à la date de 1778".

Dessin de la pierre de dédicace

Deuxième clocher : la ROUVIERE

Une charte contenue dans le cartulaire de la Selve atteste en 1256 qu’il y a dans ce lieu une église dédiée à saint Pierre. En 1303 le curé de la Rouvière, Raoul de RUPPE, reconnaît que la dîme des mines d’argent appartient à l’Evêque de Rodez et ne la revendique pas. Nous connaissons diverses mises en possession de curés et particulièrement celle du 29-04-1736 (*) où Honoré DUFIEU remplace Etienne BRENGUES ; il sera le dernier curé à tenir les registres paroissiaux jusqu’en 1758, date à laquelle a lieu la réunion des paroisses de la Rouvière et d’Amalon en une seule qui sera celle du Minier (*) .Nous savons que le curé réside au Minier car en 1729 (*) il achète une maison presbytérale.
Un acte de 1777 (*) signale un procès entre le curé d’Amalon Pierre COSTES, ancien curé de la Rouvière et le bourgeois CADARS, docteur en médecine de Seigneredonde (hameau devenu paroisse de Montjaux) qui ne veut pas payer sa dîme, qui était de "un cochon de dîme par ventrée".
En 1758 l’église fut désaffectée et transformée par la suite en maison d’habitation.
Notes d’André SOUTOU :" A une centaine de mètres de l’église, en bordure même du chemin ancien qui descend droit au MINIER, une petite source nommée "lo font dé lo teigno" dont les eaux bienfaisantes guérissaient les enfants de cette affection de la peau. Il semblerait que ce voeu "à la teigne" était pratiqué avant 1758 mais n’ait jamais fait l’objet d’un culte officiel. Un panneau approprié pourrait rappeler le souvenir de l’espoir qu’à fait naître au coeur de tant de mères d’enfants malades les eaux de cette humble fontaine".

Troisième clocher : le MINIER

En 1250 le village du Minier se développe considérablement avec la découverte des mines d’argent.
Nous savons qu’une chapelle dédiée à saint Jacques fut fondée par un nommé ORCIVAL prêtre, mais nous ne connaissons pas la date de cette fondation. Toutefois lors de la création en paroisse du Minier en 1758 des réparations sont faites immédiatement par Jean FOISSAC de Saint-Rome-de-Cernon et Guilhaume GALZIN de Lapanouse-de-Cernon. Les paroissiens ont fourni les manoeuvres et les matériaux pour le prix de 297 livres 15 sols (*).
En 1673 Louis CONSTANS du Minier fait dans son testament un legs de 3 émines de vin à la charité Saint-Jacques du Minier.
En 1776 la grande humidité qui règne dans la chapelle fait périr un tableau et les paroissiens s’obligent à payer la somme de 12 livres aux marguilliers de l’église pour le remettre en état.
En 1789 Pierre COSTES, curé du Minier, demande dans son testament que soient dites 1000 messes basses pour le repos de son âme par les prêtres du district de Montjaux et ce, dans les deux ans suivant son décès "la moitié du jour et l’autre moitié de requiem". En outre, durant cinq dimanches, les marguilliers distribueront du pain devant la porte de l’église.
De plus "il veut être enterré dans le cimetière du Minier, près de la croix, que tous les prêtres du district soient présents, que son corps soit enfermé dans une bière dont le couvercle sera cloué par dessus lequel y sera mis un surplis, un bonnet carré et une étole". Il décède en avril 1789 et est remplacé par Mas-Besombes jusqu’en 1792 où la paroisse est supprimée.
En 1826 les habitants demandent qu’un vicaire soit installé au Minier et se proposent de lui assurer un logement et le paiement annuel de 300 francs. Pour ce, ils hypothèquent leurs biens :
 Louis GAILLAC et Jean-Baptiste SALSON, hypothèquent une terre située au terroir del Bousquet.
 Pierre GALZIN, dit Varès, une vigne et une chataigneraie, dite la Vernière, terroir de las Fourques.
 Pierre GALZIN, dit Marsal, une pièce de terre au terroir de Persinhac.
 Jean-Amans PERRIERES, François LACOMBE, et Jean GALZIN, dit cardayre, chacun une pièce de terre au Moulinet.
 Jean-Antoine GAUBERT, de Doulsac, une pièce de terre au camp dé Jordi, terroir del Puech, ou camplong.

Quatrième clocher : AMALON

L’église d’Amalon était dédiée à saint Cyrice et sainte Juliette.
Cette église était située entre le Mas de la Nauq et le Moulinet sur la rive gauche du ruisseau du Minier. A l’heure actuelle aucune trace n’est visible. Seul un plan se trouvant aux Archives Départementales témoigne de sa présence.

Plan visuel d’Amalon

Des registres paroissiaux ont été tenus, mais le curé Antoine COSTES nous signale, je cite : "A cause du brulement de ma maison qui fut le 08-04-1692 les registres de baptêmes, mariages et mortuaires furent brulés"
Par les registres de Ségonzac (Vabres) nous apprenons qu’une jeune fille nommée Catherine MOULS de Salvagnac, se noya dans la rivière de Sorgues le 05 mai 1669 au gourguet de Vabres, en allant au pèlerinage de Sainte-EUTROPE-d’Amalon. A ce jour nous n’avons pas d’autres renseignements sur ce pèlerinage, n’ayant pas trouvé d’autres témoignages attestateurs.

Cinquième clocher : VALENCAS

En novembre 1756 lors de la prise de possession de la chapelle saint Joseph de Valencas, le curé ; Pierre COSTES "après avoir ouvert la porte de ladite chapelle, fait sonner la cloche". nous disons donc qu’il y avait à cette époque là un clocher, si modeste soit-il. Ce sera notre cinquième clocher.
Cette chapelle fut créée et construite en 1675 par Raymond RAYNAL, prêtre, curé d’Amalon, ou il décède le 22-12-1696. Elle sera érigée sous le vocable de saint Joseph.
Raymond RAYNAL était né à Valencas et le 02-09-1657 (*) nous trouvons son titre presbytéral (*) où il reçoit en dot une maison jouxtant sa maison natale. C’est probablement là qu’il installa sa chapelle Saint-Joseph.

Sixième clocher : Saint-Etienne-de-Meilhas

L’église est isolée et située sur une hauteur dominant les fameuses "RASPES". Elle est dédiée à saint Etienne.
D’après l’Evêque GRIMALDI, il semblerait qu’en 1279 c’était le prieur de Saint-Jean le Froid qui y nommait le curé. Par la suite cette cure fut rattachée à l’abbaye de l’Arpajonie de Millau.
Entre autres prêtres il y eût un curé nommé SINGLANDE qui nous a laissé des commentaires pittoresques sur ses registres de Sépultures, en particulier. Nous ne pouvons résister au plaisir de vous en faire découvrir quelques uns : on meurt fort promptement pour de mauvaises fractures, sans recevoir le viatique ; d’une mort précipitée pour être tombé d’un arbre, "néantmoins j’y fus avant qu’il rendit l’âme et quoy qu’il ne parlat point il reçut l’absolution" ; on meurt de pleurésie, de dissenterie etc ... On meurt à 12 ans et 8 mois, "jeune femme mariée etc….
C’est lui qui nous apprend que l’on traversait le Tarn sur un bateau avec 50 personnes à bord pour aller au pèlerinage de Notre Dame de Bors (du Désert). Malheureusement le 13-06-1661 un pèlerin s’y noya. A noter que la date du lundi de Pentecôte se perpétue encore de nos jours, depuis plus de 300 ans.

Septième clocher : Saint-SYMPHORIEN

Ce village se composait 15 feux en 1349, soit 165 habitants, et faisait partie du baillage de Cassagnes-Begonnhès
Le 12 janvier 1668 dans son testament (*) le prêtre Guilhaume de COMITIS, ancien prieur de Saint-Symphorien demande à être enterré dans l’église et dans la chapelle de la Vierge. Il veut que cinq pauvres assistent à ses sépultures et bout d’an en portant chacun un cierge et priant Dieu pour son âme. En remerciement il lègue à chacun une cane de drap commun de pays. Il décède le 13-01-1668.
En 1788 il est dénombré 180 habitants et, 15 paires de boeufs, ! ce qui démontre la vitalité de cette paroisse.
Trois cadrans solaires, ornent le village.
Par contre le 02-04-1791 (*) le prêtre Antoine JULIEN, ayant moins de revenus, attend son traitement pour payer une quittance au receveur du district de Millau.

Huitième clocher : LADEPEYRE

Les registres paroissiaux de cette paroisse étant presque inexistants nous ne pourrons vous en parler longuement, mais nous savons que l’église est dédiée à saint Pierre.
Nous connaissons entre autres curés Jean-Jacques SEBE, qui, né en 1736, traversa toute la période révolutionnaire. Il y fut maintenu après le concordat.

Vue générale de Ladepeyre

Nous dirons qu’il devait être large d’esprit, puisque nous avons pu constater qu’il baptisait sans exception de nombreux enfants naturels de la région : Ayssènes, Broquiès, Le Truel etc...
Le 4-05-1776 nous connaissons la sépulture d’un SEBE Louis, 86 ans 6 mois, ancien prieur et curé de Ladepeyre-Pinet et Plescamps, est noté dans cet acte : « sous la grande pierre qui touche la marche pred du grand autel a été enseveli, après avoir reçu tous les sacrements requis en pareil cas, joui toujours de sa parfaite connaissance et n’ayant perdu la parole qu’un quart d’heure avant sa mort, se trouvant sans la valeur d’un sol masqué et cependant sans deptes, comme sans testament ».

Neuvième clocher : PINET

Pinet et la barrage

Cette église est dédiée à saint Sauveur.
Les registres paroissiaux sont tenus avec ceux de Ladepeyre, dont Pinet est une annexe. Un vicaire y réside et le curé y dit la messe tous les lundis.
C’était une paroisse pauvre puisqu’un curé note que la récolte en blé ne suffit pas pour la moitié de l’année, mais qu’on s’en procure par la vente des châtaignes et autres fruits, ainsi que du vin récolté dans le vallon.

Dixième clocher : PLESCAMPS

Cette église est dédiée à Notre-Dame
Plescamps s’appelait, au moins jusqu’en 1781 où elle a cessé d’exister comme annexe de Ladepeyre, " Notre-Dame-de-la-Capelle"
Elle était desservie par le même vicaire que celui de Pinet.
Un procès verbal de la visite pastorale de l’Evêque François d’Estaing du 23-05-1524 (AD12 G 106) nous signale ceci :

 visite de Notre-Dame-de-la-Capelle, annexe de Saint-Pierre-de-LADEPEYRE, confronte avec Saint-Etienne-de-Meilhas, Coudols, les Canabières.
 pas d’eucharistie "tabernacle" ni de fonts baptismaux, mais un cimetière, (existant encore de nos jours). Croix d’alliage "électrum", deux calices, un d’argent et l’autre d’étain, un missel imprimé, deux autels et deux cloches.
L’Evêque ordonne au curé de déplacer les croix qui sont sur les tombeaux au cimetière, afin qu’elles ne soient plus foulées par ceux qui y passent. Il faudra les dresser.
Il faudra mettre, aux frais du curé et de la fabrique, des verres aux fenêtres "celle du maître autel et celle de la chapelle gauche" le tout sous peine d’excommunication et de cinq livres
L’Evêque demande à l’Ouvrier et aux autres paroissiens si le curé et son vicaire font leur devoir en ce qui concerne la messe et les offices divins. L’Ouvrier a répondu que depuis des temps anciens le curé et son vicaire avaient l’habitude de célébrer des messes hautes aux fêtes de Notre-Dame, sauf pour la fête de la Purification de Notre-Dame et à la fête des Saints Fabien et Sébastien. Ils disent une messe basse, avec eau bénite, chaque samedi, une grand-messe le dimanche et à chaque sépulture, mais elles ne sont pas chantées. L’ouvrier demande humblement à l’Evêque que la messe soit célébrée selon l’antique coutume. Ordre au curé de se conformer à l’usage, sous peine d’excommunication.
A ce jour, Monsieur l’abbé CAZOTTES, curé du Viala, y perpétue encore le pèlerinage du 15 Août.

Onzième et dernier clocher : Coudols

Cette église est dédiée à saint Martin.
Cette paroisse semble importante puisqu’en 1444 le prieuré contient 522 habitants.
En 1765 le curé distribue la communion à 406 personnes dont 173 enfants et il demande l’aide d’un vicaire qui viendrait s’établir dans sa paroisse.
Les registres paroissiaux sont bien tenus de 1654 à 1792 mais ne signalent aucun fait marquant.

CONCLUSION

Après avoir survolé nos 11 clochers nous terminerons par un fait divers relaté dans le bulletin de l’Aveyron du 28-08-1819 et qui n’est pas sans rappeler certains faits récents.
"Des filous Espagnols parcourent par bande et à cheval les campagnes de l’Aveyron. Les femmes volent avec beaucoup d’adresse l’Or des prêtres. Elles emploient toujours le même stratagème : l’une d’elle entre chez le curé, lui demande des messes, qu’elle veut payer, mais n’a que des pièces espagnoles. Elle demande en échange des pièces de France et pour les avoir elle offre un bénéfice important et pendant que le curé étale ses pièces d’Or elle en escamote".
De cette manière le curé DUFIEU, recteur du Viala, se fit voler 700 francs Or.
Mais cette bande de filous fut arrêtée et condamnée par le tribunal de Rodez à trois ans de prison et restitution des sommes volées.

Nous sommes persuadés que Monsieur le curé du Viala tient bien caché son or et ses trésors afin qu’aucun filou ne puisse le surprendre.

Maurice MIQUEL

Sources :
 Archives paroissiales du Viala en dépôt aux Archives Départementales de l’Aveyron (série 2E 140)
 Archives paroissiales en mairie du Viala
 Archives Comitis, notaires du VIALA du Tarn 1624-1688, (3E 6580 à 6592) versées aux Archives Départementales de l’Aveyron
 Archives Comitis notaires du VIALA du Tarn, 1728-1834, conservées chez M° Jacques CUNIENQ notaire à SALLES-Curan.
 Série G des Archives Départementales de l’Aveyron
 Bénéfices du diocèse de Rodez