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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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Contribution à l’histoire des bases de données du Cercle Généalogique de l’Aveyron
Texte de la conférence donnée sous l’égide de la Société d’études Millavoise, le 5 avril 2011 par Patrick OZANNE
Article mis en ligne le 14 avril 2011

La plupart de nos membres se contentent d’interroger les bases pour trouver des mariages ou des couples

Bien sur ces bases de données nous sont très pratiques pour remonter nos généalogie, mais elles peuvent donner bien plus de renseignements que les simples filiations d’un individu et c’est là leurs vrais richesse à mon sens.
Il existe deux voies pour explorer ces renseignements.

tout d’abord ceux directement exploitables.

En voici quelques exemples : le 7 novembre 1787 après des années de déni, parait l’édit de Versailles qui est un édit de tolérance concernant les protestants et les Juifs (sauf dans l’est de la France pour ces derniers)

c’est ainsi qu’à Saint Sever du Moustier le 28/01/1789 : Philippe CROS tisserand du Soulié de cette paroisse et Magdelaine SERMET de la même paroisse Se sont présentés à moi, pour m’assurer, que depuis le 17 octobre 1784 , ils ont été mariés au désert, suit la liste des témoins, et pour la vérité de ce fait, ont donné leur seing ,le 28/01/1789 ... pour se conformer à l’édit du Roy Louis XVI et pour donner, à leur union, la forme légale, ils prétendent vivre ensemble, et garder exactement, toutes les règles qu’impose, le contrat naturel et civil, auquel, ils se lient de rechef...

A Millau David RAYNAL et Marthe DEVILLA légalisent leur union qui a eu lieu en 1767, le contrat de mariage a été reçu par Mtr Descuret le 10 mars 1767, à cette occasion ils déclarent qu’ils ont eu 4 enfants, Jeanne en 1773, Gabriel en 1775, David en 1778 et Marthe en 1782.

Le nombre des mariages de Millau donne une idée assez précise du nombre de mariages ainsi légalisés à environ 250.

1780 : 38, 1781 : 47, 1782 : 36, 1783 : 36, 1784 : 42, 1785 : 41, 1786 : 54, 1787 : 40, 1788 : 257, 1789 : 92, 1790 : 12, 1791 : 41

Autre type d’édit, celui d’Henri II de février 1556, celui-ci avait pour but d’obliger les femmes non mariées ou veuves à déclarer leur grossesse (ceci pour éviter les infanticides ou avortements). Cet édit est renouvelé en 1586 et 1708. A partir de cette date il oblige les curés de le publier tout les trois mois.
Il n’empêche qu’à Combret AUSSEL curé de la paroisse signale le 15 janvier 1789 qu’il n’a pu trouver une copie de cet édit : Nous avons l’honneur de prévenir M le Sénéchal que n’ayant pu nous procurer l’Edit d’Henry 2 que nous n’avons pas trouvé dans notre Bénéfice et que nous avons demandé jusqu’à Toulouse, nous avons cependant instruit notre paroisse du Contenu en icelui nous le supplions de nous en fournir copie dans le vœux de nous conformer aux ordonnances, et il poursuit malgré que nous ayons éprouvé que cette publication est une induction dangereuse pour la jeunesse qui s’en amuse long temps s’informant de la manière d’éviter les peines portées par cet Edit et des moyens de faire avorter ce qui donne occasion d’apprendre et de faire le mal bien loin de l’arrêter. Les Célibataires craignant l’entretien d’une famille apprennent l’art de satisfaire leurs passions sans en craindre les suites il termine en demandant au sénéchal d’y apporter remède mais ce dit prêt à publier l’édit, malgré les désordres qui s’ensuivent.

Autre type de renseignement à caractère national qui relate un événement heureux
A Saint Affrique le 21 mars 1660 Jour des Rameaux a esté fait feu de joie en ceste ville pour le mariage du Roy (Louis XIV) avec l’Infante d’Espagne et pour la paix aussi avec l’Espagne pour laquelle si devant a esté chanté le Te Deum par ordre de Mgr l’Evêque conformément à la lettre du Roy lue en notre prône ce jourd’huy, le corps du chapitre sommes allés en procession au dit feu de joie à l’aire del poustel. Chacun des chanoines avec un pluvial accompagnés de M. le Juge, des Consuls, Procureur du Roy, lieutenant de Juge et de tous catholiques en grand nombre chantant le Te Deum lequel parachevé, fut publiée la paix à son de trompe devant le bûcher et lue par Peiré greffier ; le feu fut mis au dit bûcher par M. notre Prévost, vicaire général et official accompagné des sieurs Nove et Bonvouloir avec leurs pluviaux, le Sr Juge à la main gauche du dit official et après les Consuls, lieutenant et procureur du Roy, chacun avec son flambeau qui mirent aussi le feu au dit bûcher ; après quoi 200 fusiliers ou mousquetaires déchargèrent sur le dit bûcher parmi lesquels il y avait quelques piquiers par ordre et commandement de M.de Bazergues qui commandait lesdites fusiliers avec M. Anthoine son lieutenant où étaient 4 tambours et 2 drapeaux. Et aussi la procession se retira en chantant au retour de l’église le bénédicité. Immédiatement après, le Sr de Bazergues fit aller faire une décharge devant la porte du Sr Juge pour le saluer, après au Sr Magrenet premier consul, Galtier second, Flotard 3e et Galsin dernier, à M.de Vendaloves lieutenant et au Procureur du Roy
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes sauf que la relation se termine par Et ainsi c’est passé tout ce dessus écrit avec paix et tranquillité nonobstant la division de la ville

La tension devait être palpable, déjà le 20 septembre 1654, lors d’un feu de joie ordonné lors du siège d’Arras le curé signale que malencontreusement il y fut tuée la femme de Guillaume AFFRE de deux balles qui lui donnèrent dans le cœur et que la femme LOUBIERE y fut blessée d’une autre balle à l’épaule. Le Juge et les consuls firent faire le tour du corps à chacun des fusiliers sans qu’on ne puisse jamais savoir celui qui avait fait le coup. Ces fusiliers devaient être très maladroits ou pas assez entrainés.

A Vezins le curé fait un recensement de ses ouailles de La Vaysse le 01 novembre 1690 : Dans la paroisse de La Vaysse, état de toutes les familles et de tous les habitants de la paroisse, tant jeunes et vieux que femmes et filles, leur âge et leur profession, tous anciens catholiques, composés de nonante feux.
A 5 habitants en moyenne par feux cela fait environ 450 habitants pour la paroisse.

LA VAYSSE
  Louis MICHEL, laboureur âgé de 50 ans, marié avec Françoise POUGETE, ils ont 3 enfants et une fille , L’on voit ici la distinction entre enfant et fille. le premier est âgé de 15 ans et s’appelle Louis, le 2 s’appelle Michel, âgé de 5ans, le 3 s’app. Marc âgé de 2 ans. La fille s’appelle Annete, 11 ans.

LESCURE
  P. ALIBERT , laboureur veuf, 65 ans, un enfant Michel âgé de 24 ans marié avec Thounette BELLE âgée de 27 ans, le susdit P. ALIBERT a un frère berger âgé de 62 ans et 2 soeurs, la 1ère s’app. Marie, veuve de feu P. GISCART, âgée de 61 ans, la 2ème s’app. Marie, 59 ans.
Pierre ALIBERT loge donc chez lui ses frère et soeurs
- Anthoine FABRE laboureur, 47 ans, marié avec Marie POUGETE , 45 ans. Ils ont 2 enfants et une fille, le 1e s’app. Jean, 11 ans, berger, le 2e s’app. Anthoine, 8 ans, berger, la fille s’app. Annete, 1 an.
Les deux garçons 11 et 8 ans sont déjà bergers

Suit 30 pages qui énumèrent tous les habitants de la paroisse lieu dit par lieu dit.

Les relations des désastres météo semblent avoir marqués l’esprit des curés.

 A Mostuèjouls le 05 décembre 1694 : Un peu par l’entremise de quelques personnes ayant fait passer quelques transactions, que je n’ai point signée, et, servira de mémoire, qu’ils étaient, cette année fort nécessiteux et moi aussi, car cette année, le froment vallu jusqu’à 12 ou 14 livres, de sorte que tout le monde mourrait de faim, et dans le mois de mai, on aurait mangé des herbes, si l’on en eut trouvés. Tout était sec du soleil ou des nuits qui étaient froides et comme cela, tout le monde était perdu de faim dans ce temps. Il servira aussi de mémoire que dans cette paroisse, le monde était si obstiné contre moy que la semaine de devant la Pentecôte, m’en estant allé chercher les saintes huiles à Rodez, ils m’allèrent mettre le bestail du lieu dans le cimetière pour me faire manger quelques peu d’herbe qu’il y avait. Je n’ose pas mettre que Dieu les punit pour méchanceté, si je puis dire, que d’abord, après qu’ils n’eurent mis le bétail dans le cimetière, le temps commença à nous menacer par des tonnerres, ce qui dura huit ou neuf jours, et le huitième jour ou neuvième, tomba de grêle grosse comme des pommes reinettes qui ravagea presque toute cette paroisse et quelque peu de Liaucous où il n’y laissa presque ni feuille, ni sarment aux vignes et noyers. C’était le lundi de la Pentecôte que cette grêle tomba
 A Tiergues le 01 décembre 1714 le curé rentre d’un voyage et signale : …Et par tout le royaume les fruitiers périrent et surtout les noyers quand je fut de retour dans le Rouergue, je fus fors surpris de voir la perte totale de noyers, et surtout quand j’arrivai à Tiergues d’où j’étais absent depuis onze ans, j’y arrivai au commencement du mois de may 1711 et je vis le triste débris des noyers sans espérance d’y pouvoir y faire une goute d’huile, dans le temps que j’avais vu qu’on y en aurait pu faire jusques cent quintaux d’huile, mais ordinairement cette petite paroisse recueillait l’une année portant l’autre quarante cinq quintaux d’huile. On ne pourra pas croire l’avenir qu’à Tiergues il y eut de si forts noyers qu’il y avait j’ay pourtant veu refuser un quintal d’huile d’un seul pied de noyer, on peut juger de la combien de fruits portaient ces grands noyers. Cette année là mourut quantité de gens il me souvient qu’en 1709 au mois d’octobre je passai à Nevers, où je vis les rues pavées des mendiants, qui par leurs plaintes et leurs gémissements faisaient fendre le cœur et au cabaret où je couchai le maitre du cabaret me dit que depuis six mois à Nevers on comptait jusqu’à 4500 personnes qui étaient mortes, sans y comprendre les passants dont on ne connaissait le nom et à Tonnere dans l’hôpital le registre mortuaire était chargé de 1500 personnes, sans y comprendre quantité d’étrangers dont on ne connaissait ny le nom ny le païs. Enfin à Chaply petite ville de Champagne j’y payé cinq sols de la livre du pain d’avoine, voilà ce que je puis dire pour l’avoir vu moy même ; quand on allait pour vendre du blé ou acheté du pain, on n’était pas en sureté sur les chemins. Ecrit à Tiergues le 01-12-1714 par INQUIMBERT, curé de Tiergues

 A Saint Juéry En l’année 1731 et 30 juin - il grella si fort dans ce pays et il y eut un si grand vent qu’il coupait les chênes à 4 pans de la terre ou les arrachait et les emportait tout entiers plus de 50 ps en montant cette grêle et cet orage arriva le 30 juin prêts à couper les blets - il emporta la récolte tant du bled que du vin et il arriva autres 2 orages en juillet et le 3e septembre qui acheva d’emporter les terres qui avoient été préparées pour les ensemencer à l’automne suivante. Cet orage de grêle commença à tomber près de la fenasse en Languedoc et ne vint finir que fort près de Millau Dieu et la Ste Vierge veuille préserver cette paroisse de pareil cas.
 À Saint Sernin sur Rance le 28 décembre 1788 : Les rues de cette ville de St-Sernin ont été couvertes d’un verglas depuis le 25-09 jusqu’au 9 janvier de sorte qu’on ne pouvait y marcher sans courir les plus grands risques. Tout le monde s’est vu au moment de manquer du bois pour se chauffer. Le grand froid a occasionné beaucoup de rhumes qui ont été suivis des inflammations de poitrine dont plusieurs sont morts. Le seigle s’est vendu 24 livres, à la fin de l’année il est à craindre qu’il n’augmente encore de prix, la récolte du blé et du vin ont été fort médiocres, il y a eu beaucoup de fruits mais il a tout gelé de sorte qu’il ne porte aucun profit, les pommes de terre qui sont d’une grande ressource pour les pauvres ont aussi gelé. Le seigle a été jusqu’à 26 livres le sac le dégel est arrivé le dimanche après les Rois de l’année suivante le thermomètre est descendu dans le pays à 11 degrés 3/4 au-dessous de la gelée
 Devant les colères du ciel, l’on prie ou l’on va en procession, ainsi à Saint Affrique le 13 juin 1647 : JOURDE François prêtre et vicaire de Saint Privat Mort de la foudre sortant de faire la procession contre la tempête. Comme quoi les prières ne sont forcement récompensées.
 A La Roque Sainte Marguerite le 12 mai 1729 : Dequel les prédécesseurs ont toujours été enterrés à La Roque Sainte Marguerite depuis plus de 320 ans (ANDRE Jean meunier du moulin de Corp, âgée de 84 ans) soit une présence sur la paroisse depuis 1409.

Indirectement exploitables

Celles faites par le curé de La Roque Sainte Marguerite de 1700 à 1740 : En 40 années il existe au moins 108 mentions faites lors d’un décès.

 Commençons par le début 3 accouches, 3 fausses couches et 1 de salles couches, je n’ose même pas le calvaire de cette femme.
 Hydropisie, qui correspond un épanchement de sérosité dans une cavité naturelle du corps, un œdème, et qui servait à désigner l’insuffisance cardiaque.
 Les maladies du système respiratoires, apoplexies, asthme, pleurésie et fausse pleurésie, maladie dite pulmonique et rhume.
 Celles dues aux problèmes digestifs, coliques, diarrhées, dysenteries dont une dure, 57 ans peut être la maladie de Crohn et des constipations diverses.
 Les impondérables : chutes (d’un arbre ou dans un puis) écrasement (sous une charrette ou des rochers) foudre, noyade, nous sommes si près de La Dourbie, dont une semble être un suicide pour le curé puisque qu’il note qu’il s’est noyé dans le puis dit Masage le 25/06/1724 et qu’il s’y était jeté le 21.
 La vieillesse caducité, chagrin, ou fatigue qui frappent entre 77 et 96 ans.
 Je garde le meilleur pour la fin, celle justement de Marie Jeanne SAUBERT dite la Courtillesse âgée de 57 ans, Vve de Jacques GOT et épouse de BROUILLET dit Bournazel, qui décède le 05 mars 1725 d’une suffocation de matrice causée par un comportement de colère contre son mari.

Puisque nous sommes dans le domaine de la santé, continuons par les remèdes. Que le curé de Saint Juéry signale en 1734 et 1735

 Remède pour les accès de fièvre : : Il faut que le malade qui est attaqué de fièvres bien décidées soit bien purgé avec des médecines douces ou analogues à sa maladie ; après quoi, on composera un bol avec 40 grains de fleur de camomille en poudre, 10 grains de Kina en poudre, 10 grains de crème de tartre et ce qu’il faut de sirop d’absinthe pour former le sus dit bol qui sera pris au moment et même instants que le chaud de la fièvre finira. Il convient de répéter le même bol et de le prendre pendant 2 ou 3 jours quoique l’accès ne revienne pas. Il ne faut pas manger des crudités, ni s’exposer à la pluie.
Ce remède a été enseigné par M. Cazeles, docteur en médecin à Toulouse et a été employé toujours avec succès.

 Remède contre la gale : Il faut prendre pour 1 personne : - 3 pincées d’ellébore blanc, - 3 pincées de fleur de souffre, - 3 pincées de brique ou tuile cuite. le tout réduit en poudre et le mêler avec de l’huile d’olive et le bien broyer ensemble. Il faut s’en frotter le dedans des mains et les jointures du reste du corps. Si la gale n’est pas tout à fait sortie ou invétérée dans le corps à cause d’autres remèdes qu’on aura faits cy devant on pourra se faire saigner et purger avant le remède pendant 3 ou 4 soirs et changer du linge immédiatement après.

L’on retrouve bien là les deux grands principes de la médecine de cette époque. La saignée et la purge si souvent pratiquée à tout bout de champs et à tous les niveaux de la société. Louis XIII a subit (on ne peut pas le dire autrement) en une seule année 215 purgation et heureusement que 212 lavements.

 Remède contre le mas de côté ou pleurésie : Prenes 6 germes d’œufs frais, 3 cuillerées d’eau de chardon béni, 3 cuillerées d’eau de plantin ; mêlés tout ensemble et faites le prendre au malade. C’est un remède souverain
 Remède contre le mas de côté ou pleurésie : Il faut faire fondre une chandelle de suif dans 1/2 livre d’huile d’olive sur un réchaud. Concasser une bonne poignée de grains de fenouil (ou à défaut de fenouil, de poivre). Faire imbiber le tout dans des étoupes bien fines et mètre le tout bien chaudement sur le côté du malade. On répète le remède s’il ne produit point d’effet qui est de faire cracher bientôt.
Celui là rappelle nos bons vieux cataplasmes.
 Remède souverain pour le mal aux yeux : Sur soliette d’eau, il faut mettre 1 sol vitriol blanc, sucre candi 1 sol, lis de Florance 1 sol et il faut mettre le tout à infuser 24 heures auparavant que d’en laver les yeux.

Qui dit remèdes dit maladie et épidémies
 Contagion de 1587 et 1588 sur Camboulas, Séverac le Château, Villefranche de Panat, Rodez, Salles la Source et Meyruies
 Contagion de 1628 à 1630 à Magalas, Nant, Séverac le Château, à Salles la Sources, le curé signale sur un baptême l’infection de contagion qui est dans la ville de Rodez
 En 1653 et 1654 la peste est à Magalas, Durenque, Pont de Salars,
à Sébazac où la femme d’Anthoine VAISSIERE qui est décédé le 12 septembre, décède elle le 24 du même mois et à sa suite leurs sept enfants. dans la même paroisse l’on voit le sieur LAYROLLES chirurgien de Rodez confirmer un décès du à la peste le 19 avril 1654, quelques jours plus tard c’est Mte CARRIERE parfumeur de rodez qui vérifie le décès de Marie BESAMADE.
les lieux d’inhumation sont variés dans le champ près de sa maison, près de l’église, dans lou près, tout près d’un grand rocher, dans un petit près de la maison de Mouchou, tout près le pigeonniers d’Austruy, au cambon de Dublanc, mort à la croix du Pal et ensevelis dans le jardin de Raymond ALBOY, dans la champs appelé le Porro Basso. A Trémouilles où l’on brûle la maison de Juliane NESPOULOUS Vve de Michel VERNHES. A Salmiech, le pic de la mortalité a lieu le 12 aout 1653 avec 77 sépultures sur les 90 de l’année, soit 85 % des décès.
 Épidémie en 1693 Belmont sur Rance, Plaisance.
 En 1720 1722, la peste en provenance de Marseille est à Peyrelade, Banassac, St Georges de Lévejac, Laval du Tarn.

Le curé de Murasson signale La dite Magdelaine fut baptisée sur le chemin de la Roubertariè à Trémoulines, à cause que moy curé soussigné ne pouvait aller à St Etienne de La Capelle, qui se trouve à la roubertariè, ny mes paroissiens de la montagne venir en Rouergue par rapport à la contagion qui est entré en Languedoc.

Murasson est en effet à cheval sur le Rouergue et le Languedoc, l’Abbé BIC signale la présence sur le chemin de Murasson à Lacaune la présence d’une cabane servant à faire respecter l’interdiction de circuler.

Et gare à celui qui ose passer outre, Antoine SAUTEIL dit Clermont originaire de Clermont en Auvergne soldat de la compagnie de Mr de Bretigny en fait l’amère expérience le 01 avril 1722, il est tout simplement passé par les armes, tout comme Jean RUAS de la Cadenède de Veyreau fils de Noël et Marie BONNEFOUS, il est inhumé dans le champ dit Costefrège, proche d’un petit bois dit Monterbois à Aluech.

Voici quelques mentions de métiers :
 Serrurier 2800 mentions entre 1589 et 1914
 Notaires plus de 2.000 mentions entre 1590 et 1932
 Sage femme : plus de 600 mentions entre 1619 et 1914
 Maitre d’école 270 mentions entre 1641 et 1878
 Chapelier 120 mentions entre 1648 et 1903
 Armuriers : 31 mariages entre 1590 et 1898
 Bijoutiers : 24 mentions entre 1773 et 1901
 Porteur de lettres, de contraintes 20 mentions entre 1614 et 1800
 Jardinier fleuriste 16 mentions entre 1795 et 1922
 Marchand ou faiseur d’eau de vie 9 mentions de 1666 à 1810
 Fondeur de cloche 8 mentions de 1637 à 1730 deux sont de chez nous, Estienne SOLIER de Saint Affrique et David DUMAS de Millau lequel a fabriqué Marie d’un poids de 113 livres, cloche de Prugnes Farragous de Camarès et Marguerite 145 livres cloche du Bourg, fabriquée pour 198 livres plus ou moins, son parrain est M de Lugagnac et sa marraine Marguerite CASSAN épouse de Pierre POURQUERY avocat en parlement. Les trois autre sont Gilbert GUERIN de Soisson en Picardie, installé à Rodez depuis 7 ans, nous sommes en 1678, de Pierre MALASAIGNE de Notre Dame de l’Osier du diocèse de Vienne, ou de Lorraine comme Claude JUBERT, enfin un Mathieu PAUL natif de Scarbruk ? en Prusse. Il ne faut pas oublier les différents autres fondeurs, de cuivre ou d’étain
 Maitre d’hôtel pour 4 mentions sous l’ancien régime, le plus ancien est Jean GARSSIN d’origine espagnole, maitre d’hôtel de Monsieur le Bailly de Ste Eulalie de Cernon en 1644, Jean BARRAU peut être de St Papoul qui officie chez M. de Pegayrolles à Millau en 1754, Jacques Noel BENOIT de Saint Amans de Latour en 1775 et enfin Antoine GAYRAUT qui en 1780 est Chez le Marquis de Mostuèjouls depuis 15 années.
 Facteur d’orgues au nombre de 2, un Parisien Jean Louis DUCATEL et un Alsacien Thibaut MAUCOURT installé à Saint Affrique
 Je finirais cette énumération par Charles SOULIER maitre de Cérémonie de l’église de Toulouse en 1771

Nos bases ont déjà servit pour la réalisation de quelques études. Une sur les centenaires faite par Bernard BRENGUES, une sur les personnel de santé par Jean Pierre BENEZET, une sur les écoles faite pour Jean DELMAS. Un de nos adhérents prépare actuellement un travail sur la maréchaussée.

La porte est ouverte pour qui veut se lancer.