Autre information trouvée sur cette quittance de 1721 : c'est Pierre GALTIER laboureur du Viala de Cornus qui donne quittance à Jean RAMES laboureur de la Fajolle (Cornus) dit maître des biens dotaux de Marie COMBALLE, elle même fille de Marie PEYTAVI.
Ce n'est donc pas une quittance de dot. Mais alors de quoi Pierre GALTIER donne-t-il quittance à Jean RAMES
Il est indiqué que Marie COMBALLE a eu comme dot de la part de sa mère, lors de son contrat de mariage, 15 livres et 4 brebis, qui devaient représenter ses droits de légitime maternel (on ne parle pas de ses droits paternels).
Donc je comprends que Pierre GALTIER laboureur du Viala reconnaît avoir reçu dudit RAMES, non pas ces 15 livres et 4 brebis (qui doivent rester en possession de Jean Rames et Marie Comballe puisqu'ils représentent son héritage maternel), mais ce qui est indiqué en suivant soit
l’ "ensemble tous et chacun les effets et meubles que ladite Peitabinne sa mère pourrait avoir en sa possession et autres choses dépendantes de l’hérédité de Pierre Galtier son père"
Je peux en conclure, outre que la mère, Marie Peytavin, est toujours vivante en 1721, plusieurs postulats :
1/ que Pierre GALTIER du Viala est donc le fils de Pierre Galtier et de Marie PEYTAVIN ;
2/ que Marie PEYTAVIN c'est mariée deux fois : une première fois avec un COMBAL, père de Marie et de Suzanne, et en dernier lieu avec Pierre GALTIER, avec lequel elle aurait eu un fils appelé également Pierre GALTIER.
Sur la base de données du CGA, on trouve des GALTIER au lieu dit "la Grange" de Cornus mais pas à la Fajolle.
Sur la base de données du CGA, on ne trouve mention d'un Jean COMBAL associé au lieu de la Fajolle qu'en 1713 lorsqu'il vient épouser une BERTRAND du lieu : il est originaire de Versols. C'est un mariage croisé : un frère et une soeur épousent une soeur et un frère.
Les PEYTAVIN sont eux visiblement vivants depuis longtemps à la Fajolle (venus de la Liquisse de Nant par mariage avec une MAURIN en 1499).
Il me plait d’imaginer que, d’abord Combal père (peut-être lui aussi venu de Versols), puis ensuite Pierre Galtier, sont venus "faire gendre" comme on a l'habitude de dire dans nos campagnes. Fils cadets, ils sont venus à la Fajolle s’installer sur les certainement modestes biens de leur femme Marie PEYTAVIN, biens dans lesquels ils ont investi leur propre héritage. Combal avait peut-être apporté une part non négligeable sur ces biens.
Combal père décède en premier, puis plus tard Pierre Galtier. Marie la fille ainée, et certainement héritière de son père, se marie et son époux Jean RAMES reprends les biens de son beau père, où vit la veuve Marie PEYTAVIN en « pot et feu commun » suivant l’expression consacrée.
C'est lui, Jean RAMES, qui s’occupera de la dot de la soeur de sa femme : notre Suzanne (point de départ de notre recherche).
Le petit frère Pierre GALTIER part s'installer au Viala de Cornus et réclame les effets et les meubles qui pourraient appartenir à son père et qui seraient restés chez Jean RAMES à la Fajolle.
La quittance trouvée ne donne pas plus de détails. Il serait certainement fructueux de feuilleter plus avant les pages des notaires de Cornus de cette époque pour chercher à découvrir un accord décrivant plus explicitement cette situation familiale qui paraît bien emmêlée.
Au hasard de ces pages apparaîtra peut-être le nom et l’origine du père Combal
Vous excuserez mon imagination, je n’ai pas résisté au plaisir de dérouler l’écheveau des possibles.
Bonnes recherches