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Cercle Genealogique de l’Aveyron
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Bienvenue à Madame Jeanne MALLET
Directeur des ARCHIVES DEPARTEMENTAALES DE L’AVEYRON
Article mis en ligne le 23 février 2022

par Jean DELMAS, Suzanne BARTHE

C’est avec un immense plaisir que nous saluons l’arrivée de Madame Jeanne MALLET à la direction des ARCHIVES DEPARTEMENTALE de l’AVEYRON . Madame Jeanne MALLET a précédemment occupé les fonctions de Conservateur au Service interministériel des Archives de France, ainsi que le poste de Conservateur du Patrimoine et Directeur des Archives départementales de la Creuse.

Depuis le 1er février 2022, Madame Jeanne MALLET, conservateur du patrimoine du ministère de la Culture, exerce les fonctions de directeur des archives départementales auprès du Département de l’Aveyron. [1]

Madame Jeanne MALLET connait bien notre région pour avoir présenté en 2014 une thèse sur Saint-Affrique, comme le résume ci-dessous M. Jean DELMAS.

La ville de Saint-Affrique vers 1380-1480 et la circulation de l’information
MALLET (Jeanne), « Rapporter, discuter, diffuser. Information et opinion à Saint-Affrique en Rouergue à la fin du Moyen Age (c. 1380—c. 1480) », dans Ecole Nationale des Chartes, Position des thèses 2014, Paris.

La ville de Saint-Affrique est placée depuis 1271 (Mort d’Alphonse de Poitiers et de Jeanne de Toulouse) sous l’autorité du roi de France, représenté par le sénéchal de Rouergue, le trésorier royal, la justice royale…

La communauté (universitas) est administrée, pour les affaires qui la concernent en propre, par des consuls, représentants élus de la population. Le consulat est une institution honorable, considérée par l’administration royale et la population, avec les titres et marques de ses droits et devoirs (charte de coutumes, cartulaire, sceau, archives, etc.). Les consuls ont, pour les aider, une administration (notaire, chargé des écritures, de la rédaction des procès-verbaux des conseils ; trésorier, chargé de tenir les comptes, etc.).

L’information circule des agents du roi aux consuls : ordonnances, convocations des représentants des villes aux Etats du Rouergue pour fixer et justifier le montant de l’imposition, mande indiquant le montant dû par chaque communauté, etc. Bien que le consulat soit tenu par une élite, qui se définirait plus par le savoir et le maniement du discours que par la fortune, la communication avec la population se fait dans les deux sens. Les consuls et le conseil tiennent compte des besoins et des attentes des administrés. Mais l’information n’est pas seulement verticale, elle est aussi horizontale, on s’accorde entre communautés urbaines. Ces relations provoquent un mouvement incessant, dans la province, mais parfois jusqu’à Avignon ou Paris, de porteurs de lettres, de messagers, d’élus compétents choisis pour négocier. Et inversement, on reçoit les voisins, on accueille les personnalités. Les frais de mission ou de réception sont consignés dans les comptes.

Les préoccupations locales sont prioritaires. Cependant, on constate, au cours du siècle, une prise de conscience par la population qu’elle fait partie du royaume, qu’elle est concernée par des évènements lointains, politiques, militaires ou par leurs conséquences financières et humaines. L’attachement à la personne du roi tient au fait que la ville est royale et qu’elle est directement intéressée par ce qu’il entreprend.

L’auteur s’en tenant, dans son exposé, aux principes généraux, j’avoue être un peu en manque de ces détails concrets, que l’on trouve dans nos archives. On lira les sentiments exprimés par le notaire P. Gilhodes, habitant du bourg voisin de Saint-Félix-de-Sorgues, après la mort du roi Charles VII (1461) : «  Il fut un très excellent roi et il fit de bonnes choses et des merveilles !  » La part affective est évidente.

En faisant la sélection des textes occitans pour la collection Al canton, j’ai pu mesurer l’intense activité relationnelle des consulats. Celui de Saint-Affrique d’abord, lors, par exemple, de la réception de saint Vincent Ferrier en 1416 (Saint-Affrique, 2002, p. 69-71). Ou l’activité de Brusque, avec les comptes de 1464-1465 qui mentionnent les frais d’équipement et d’envoi des francs archers, les relations avec Saint-Affique, etc. (Camarès, 2000, p. 50-52). Ou encore l’activité des consuls de Millau, qui mentionnent le besoin pour la ville d’engager un interprète, à la suite de la rencontre, en Rouergue, en 1443, entre le dauphin Louis et les représentants de la ville (Millau-Est, 2003, p. 69-70).

La langue, voilà un thème intéressant lié à la communication.

Jean DELMAS

Le CERCLE GENEALOGIQUE DE l’AVEYRON souhaite la BIENVENUE à Madame MALLET !!!