1514 - CONSTITUTION DE DOT

En vue du mariage de Pierre QUESAC & Astrugue VANEILHE.
dimanche 19 février 2023
par  Jean DELMAS, Suzanne BARTHE

De toute évidence plus nous remontons dans le temps, plus les documents sont complexes à déchiffrer, facteur aggravant l’écriture du notaire ne facilite pas toujours les choses !
Néanmoins, grâce à l’aide efficace de M. DELMAS, nous avons ici un acte permettant de "remonter" une génération, ce qui est toujours précieux en généalogie.
Nous allons évoquer deux familles bien connues à COMPEYRE : les QUESAC (QUEZAC) et les VANELHES (BANEILLES)

1514, 19 novembre - Constitution de dot [1]de Peire Quesac, fils de feu Guilhem de Fontaneilles, [2] habitant présentement à Carbassas (Dotis constitutio Petri Quesac filii Guilhermi condam de Fontanellis et nunc vero habitator loci de Carbassatio)

AD Aveyron , 3E 9658, fol. 163 et 164 (A. Unaldi notaire de Compeyre)
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L’acte précise que Peire Quesac [3] est fils de feu Guilhem, du "château" de Peyrelade, paroisse de Saint-Hilarin, etc. [4]

La future est honesta Astrugua Vanelas/Banelas, fille de Johannes Vanelhas, de Carbassas, paroisse de Notre-Dame de Lumenson, avec son accord.

Le père donnerait à sa fille, à la faveur dudit mariage, la moitié de ses biens, l’autre moitié lui revenant après sa mort. Peire Quesac s’engagerait à apporter 80 florins, qu’il récupèrerait, s’il devait y avoir restitution (vraisemblablement décès de la future sans enfant, le père de celle-ci récupérant également son avoir).

Il (Peire Quesac) serait en outre tenu de lui faire faire une robe.

En cas de problème, les juridictions concernées sont celles de Compeyre et de Peyrelade...


[1La dot et le douaire sont deux mots de même origine (le latin dotis) qui se rapportent au mariage. La dot est un bien ou une somme que les parents de la mariée cèdent au futur époux, étant entendu que celui-ci devra la rembourser s’il répudie sa femme. Cette pratique était commune chez les Romains.

[2Ce village rural, qui fait de nos jours partie de Rivière-sur-Tarn, est situé à flanc de montagne et domine la vallée du Tarn.

[3Cf. étymologie du patronyme QUESAC en cliquant sur le lien http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article1555

[4Certains romains s’établirent sur la rive droite du Tarn lors de la conquête du Rouergue par Jules César conquit le Rouergue vers 52 avant Jésus-Christ. Ces romains fondèrent plusieurs poteries aux environs de RIVIERE et de BOYNE. Mais l’origine des villages de la commune remonte à la fin du XII° siècle. Nous recommandons à nos lecteurs, pour de plus amples informations sur le territoire des paroisses, communautés et seigneuries de consulter l’étude de de Jean Yves BOU en cliquer sur le lien suivant http://www.genealogie-aveyron.fr/spip.php?article36.

En 1480, le village de Rivière comptait une trentaine de familles. Le village de Peyrelade (au niveau du Château) comprenait à la même date 70 à 75 maisons. Mais petit à petit, le contexte historique devenant plus sûr, la population du château s’installa dans les villages de la vallée, notamment Rivière et Boyne, où les conditions de vie étaient plus faciles.

L’église de Saint Hilarin, dont le cimetière était attenant, fut l’église paroissiale de Rivière jusqu’en 1762. Puis l’église Ste Barbe, située dans la rue des abattoirs, devint celle de la paroisse avant la construction de l’église actuelle.


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