Guillaume Belissent d’Evreux à Saint-Jean-d’Angely

 [1] Je commence par un ascendant de ma grand-mère maternelle Jeanne, Marie-Louise Anne Belissent née à Limoges le 29 mars 1879. je vais parler de Guillaume Belissent (parfois orthographié Belissan). Il est cordonnier et épouse, à Saint-Jean-d’Angély, Jeanne Bouraud fille de Simon, sergier, et de Marie Giraud. La lecture de l’acte de mariage rédigé par maître Lhopital notaire, le 10 juin 1749, nous apprend que Guillaume est originaire de la paroisse Saint Nicolas d’Evreux.

J’ai retrouvé l’acte de baptême de Guillaume le 5 décembre 1717. Son père Claude est cardeur et marié avec Catherine Tassin. Claude est décédé à Evreux le 15 mai 1748, soit un an avant le mariage de son fils. Sa mère, Catherine, est présente lors de la rédaction de l’acte de mariage.

La question que je me pose est de savoir la raison qui a poussé Guillaume à se marier à Saint Jean d’ Angély distant de plusieurs centaines de kilomètres [2] de sa ville de naissance. Sa famille fait partie de la petite bourgeoisie, implantée depuis plusieurs années à Evreux. Nous n’avons pas non plus la notion d’un passé militaire, contrairement à ce que nous allons pouvoir observer ci-dessous.

Parfois l’explication de ces migrations est plus simple : ancien militaire ou bien le métier plus ou moins itinérant. En voici quelques exemples.

Noble Jean de Gelbès, sieur de la Theulère, de Gascogne en Lorraine

Dans la généalogie de mon épouse Clotilde, à l’époque de la guerre de trente ans (plus précisément dans la famille de son père (dont la grand-mère s’appelait Marie Anne Fève) Le 3 mai 1662, à Vomécourt près de Lunéville « Noble Jean de Gelbès de la Teulère, gascon, capitaine et major dans Landstoul pour le service de son altesse (le duc de Lorraine) », épouse Rose Drand fille de Jean Drand maire de Vomécourt. Ce gascon a mis son épée au service du duc de Lorraine (sans doute payait-il le mieux !) Il est mort quatre ans après son mariage après avoir eu deux filles dont l’une est l’ancêtre d’Urbain Fève père de Marie-Anne. Pour l’instant nous n’avons pas pu faire la généalogie de ce Gelbès de la Teulère car les archives du Gers ne sont pas toutes en ligne et il semblerait que cette famille soit originaire de l’ Ile Jourdain. [3]

Acte de mariage de Gelbes de la Teulère, à Vomécourt Merci de cliquer sur les images pour les agrandir.

La migration d’un scieur de long

Autre exemple, toujours dans la famille de mon beau-père. Le 14 mai 1645 Jean Darnois (parfois orthographié D’Arnoy) épouse Anne Hinzelin, à l’origine d’une famille Godot, ancêtre de la famille Cordel. Ce Jean Darnois est charron, mais aussi ancien militaire. Il était né à Gaffelaze paroisse de Castelginest, qui n’existe plus, car « absorbée » par la communauté urbaine de Toulouse. Ce Jean Darnois a épousé Elisabeth Foléas le 16 janvier 1748 à Craincourt. Elle était la fille d’André Foléas et Marguerite Hognon. Hors je n’ai trouvé aucune famille Foléas à Craincourt ou dans les paroisses environnantes.

Finalement, après avoir épluché de nombreuses pages de ces paroisses, j’ai trouvé le mariage de Vital Ludex et de Madeleine François le 23 novembre 1706. Dans les témoins se trouve un certains André Foléas de la paroisse d’Eglisolles dans le Puy de Dôme  : Bingo ! Dans cette paroisse j’ai trouvé l’acte de baptême , le 15 décembre 1680 d’André Foléas, fils de Benoit et Catherine Chaumette, métayer au village du Vernel. En fait André était scieur de long et venait avec d’autres collègues travailler dans les forêts de Lorraine, où il a trouvé l’âme sœur ! [4]

En conclusion ce sont toutes ces recherches qui font l’intérêt de la généalogie !